carnet de voyage au Niger
extrait de carnet de voyage réalisé à partir des croquis et aquarelles effectués lors de mes ballades au Niger et au Burkina.
Le regard est celui de mon fils Titouan 8 ans à l'époque
fevrier 1997 MAURITANIE-MALI-SENEGAL
Descente pur un périple de 3 mois en voiture, d'abord à travers le désert saharien via la Mauritanie. Je ne garde pas un très bon souvenir de ce pays qui nous a procuré quelques aventures peu agréables et un contact très mitigé avec habitants .
Arrivée au Mali par des pistes dans un village de brousse frontalier très isolé, L'ambiance change du tout au tout. Les enfants se pressent en criant toubab , toubab, nous touchent... ils n'ont jamais vu de peau blanche. On nous invite aussitôt a partager le thé traditionnel et la pitance locale: des bouts de chèvre bouillie nageant dans un jus indéterminé. Le voyage se poursuit vers Kayes où je découvre les joies des marchés africains, des danses spontanées au son du djembé, et encore et toujours du thé partagé avec des inconnus dans la rue et à toute heure. Nous continuons par une piste de 3 jours jusqu'à la capitale Bamako, Notre voyage se poursuivra ensuite vers Djenné, magnifique ville de terre où a séjourné l'explorateur René Caillé puis vers le pays Dogon où nous faisons un trek au pied de la falaise de Bandiagara en dormant dans les villages. Retour a Bamako d'où je m'envole vers la Gambie pour aussitôt descendre en Casamance.
A l'heure actuelle, voyager au Mali est devenu trop dangereux et je remercie la vie de m'avoir offert l'opportunité de partir à la rencontre de paysages somptueux et d'un peuple dont la gentillesse, la joie de vivre malgré leur extrême pauvreté et le sens de l'hospitalité, ne méritaient pas le carcan religieux dans lequel les fous de Dieu les ont enfermés.
janvier 2004 BURKINA NIGER
Retour en Afrique noire pour rendre visite a notre ami touareg de la coopérative Tatapt au Niger Cette fois mon fils de 9 ans m'accompagne. Nous atterrissons tous les deux à Ouagadougou tandis que son père et un ami descendent en voiture. En les attendant, nous prenons nos marques plusieurs jours dans la capitale, puis en ayant fait le tour nous décidons de prendre un bus pour Bobo Dioulasso, une ville a située à 300 km. C'est là que nous faisons la connaissance de Mohamed qui nous adopte durant une semaine. Grâce a lui nous découvrons la ville et les environs sous un autre angle, visite des différents quartiers de la vieille ville où chaque corporation : forgerons, animistes, griots et musulmans occupent un territoire délimité , Nous sommes invités a une fête traditionnelle de baptême (le moment où on nomme un enfant, 3 mois après sa naissance) on assiste a un concert privé dans une concession familiale où je ne peux pas refuser un tressage de cheveux, aiie! Nous croisons une procession de masques qui représentent l'esprit d' un défunt récent et buvons de la bière de mil fraichement brassée par les femmes d'un village.... . Puis c'est le départ vers le Niger, en voiture avec le reste de l'équpe qui nous a rejoint. A Agadez, nous retrouvons notre ami Ahilek qui nous emmène dans la maison qu'on lui prête lorsqu'il est en ville. Une cour de terre battue où trône la traditionnelle tente touareg, une pièce en parpaings qui sert de salle a manger, et un trou en plein air dans le sol, isolé par un mur qui sert de salle d'aisance et de toilette. Nous partons ensuite dans la brousse vers son campement où nous sommes accueillis par la tribu qui a tué un mouton a l'occasion de notre arrivé. Nous partageons quelques jours le quotidien de ce groupe de nomades touareg avant de reprendre le chemin du retour.
2007 SENEGAL
Retour au Sénégal pour un périple a deux avec mon fils de 12 ans. Nous séjournons 1 semaine dans la presque ile de Palmarin, une semaine a St Louis et une semaine à Toubacouta dans le Siné Saloum. Ces séjours dans chaque lieu nous permettent de faire connaissance avec beaucoup de gens et d'appréhender la vie locale, notamment à Toubacouta où nous faisons connaissance de "Tintin" qui va entreprendre avec beaucoup de gentillesse d'initier mon fils à la technique du djembé. Comme Mohamed au Burkina, il nous prend sous son aile et nous fait découvrir les environs avec une superbe ballade en pirogue dans les bolongs et nous invite chez lui pour partager le plat avec sa nombreuse famille.